Egogéographies par temps de (dé)confinement

Sous la direction de Sylvain Allemand

Le moins que l’on puisse dire est que le mot « confinement » connote négativement. Comment pourrait-il en être autrement ? L’expérience que nous en avons faite dans le contexte den crise sanitaire provoquée par la Covid-19, a été imposée (fut-ce pour de bons motifs) et vécue douloureusement par beaucoup de ceux qui ne disposaient pas d’un espace domestique adapté. Pourtant, c’est bien à une « libération » de cette notion que l’ouvrage invite, à travers un recueil de contributions de géographes de différentes spécialités et générations, à qui a été proposé de témoigner de leur expérience des (dé)confinements, au regard de ses incidences sur leur pratique de la discipline (à commencer par l’étude de terrain), leurs concepts et théories (les a-t-elle confortés, enrichis ou, au contraire, remis en question ?). Le lecteur pourra apprécier combien la géographie se révèle diverse jusque dans la manière de rendre compte de cette expérience… Combien, aussi, les géographes paraissent outillés pour poser un regard lucide, voire prospectif, sur cette crise et ses conséquences, en proposer une analyse pertinente même en l’absence apparente de recul suffisant.

DÉTAILS TECHNIQUES

Auteur(s) : Sylvain Allemand
Catégorie(s) :
Nombre de pages : 214
Format : 150mm x 228mm
Date de parution : septembre 2021
ISBN : En cours d'actualisation
Prix : 18,00 

Extrait

« C’est à Montréal que le confinement m’a saisi. Dès le début du mois de janvier 2020, j’ai pris mes quartiers et mes habitudes sur le Plateau, un agréable quartier de la métropole, pour un séjour de cinq mois comme professeur invité à l’Université de Montréal. Mais le lieu importe finalement assez peu : ce n’est pas de Montréal qu’il sera ici question, mais plutôt de l’expérience que j’y ai vécue et qui aurait sans doute pu être la même presque partout ailleurs. Ce qui compte, c’est que j’ai été confiné seul (je suis célibataire et n’ai pas d’enfant) et loin de la France, à la fois dans l’espace mais surtout dans le temps (à cause du décalage horaire) dans un pays (le Canada), une province (le Québec) et une ville (Montréal) dans lesquels les conditions matérielles du confinement étaient moins contraignantes qu’en France. Je n’ai pas tenu de journal de confinement si bien qu’il m’est difficile aujourd’hui de décrire avec précision la mise en œuvre progressive du confinement dans la province ; je n’ai pas non plus le souvenir exact du déroulement – monotone, forcément monotone – de mes journées, largement reconstruit a posteriori à partir de mes impressions. » Yann Calbérac.

Le moins que l’on puisse dire est que le mot « confinement » connote négativement. Comment pourrait-il en être autrement ? L’expérience que nous en avons faite dans le contexte den crise sanitaire provoquée par la Covid-19, a été imposée (fut-ce pour de bons motifs) et vécue douloureusement par beaucoup de ceux qui ne disposaient pas d’un espace domestique adapté. Pourtant, c’est bien à une « libération » de cette notion que l’ouvrage invite, à travers un recueil de contributions de géographes de différentes spécialités et générations, à qui a été proposé de témoigner de leur expérience des (dé)confinements, au regard de ses incidences sur leur pratique de la discipline (à commencer par l’étude de terrain), leurs concepts et théories (les a-t-elle confortés, enrichis ou, au contraire, remis en question ?). Le lecteur pourra apprécier combien la géographie se révèle diverse jusque dans la manière de rendre compte de cette expérience… Combien, aussi, les géographes paraissent outillés pour poser un regard lucide, voire prospectif, sur cette crise et ses conséquences, en proposer une analyse pertinente même en l’absence apparente de recul suffisant.

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