Un mot pourra probablement suffire à définir notre maison d’édition, l’esprit qui en dicte la ligne éditoriale. C’est celui qu’elle arbore au commencement de son nom : Sérendip’, le diminutif de sérendipité.
Malgré le succès plus ou moins ancien que cette notion a rencontré selon les pays et les disciplines, il convient de préciser ce qu’il faut entendre par là, à tout le moins la façon dont nous l’entendons. À savoir « l’art de prêter attention à ce qui surprend et d’en imaginer une interprétation pertinente » (d’après Sylvie Catellin, auteur de Sérendipité. Du conte au concept, Le Seuil, 2014). C’est ainsi que l’on peut expliquer maintes découvertes ou inventions, dans le domaine des sciences (la pénicilline) et des techniques (la radioactivité, la dynamite…) aussi bien que dans celui des arts – tous les arts : la littérature, la peinture….
Sans exclure une part de hasard, la sérendipité suppose d’abord et surtout de l’attention, un sens de l’observation et de l’écoute. Elle est en cela propice à des rencontres fortuites qui, à bien y réfléchir, ne le sont pas autant que cela. Sérendip’éditions est né du désir de les prolonger en accueillant des entretiens et/ou des textes tout en faisant le pari que même (surtout !) à l’heure des réseaux sociaux et du digital, le livre reste encore le moyen le plus précieux pour permettre aux échanges de se poursuivre dans la durée, en les élargissant au plus grand nombre.