Nous y serons

La ville dans la science-fiction : quels récits des possibles urbains ?

Alain Musset poursuit son tour de France avec, cette fois, le 17 avril, une escale à Bordeaux : il est convié à une table ronde sur la science-fiction et la ville. Une rencontre co-organisée par la Ville de Bordeaux et le Forum Urbain, à l’occasion de la publication du livre Quand Bordeaux se réinvente – Les biens communs au cœur du projet urbain,

Naturellement, il y sera aussi question de Chères Babylones.

Quand ? Le 17 avril, donc, de 18h à 20 h 30.

Où ? Au Marché des Douves, 4 rue des Douves 33800 Bordeaux,

Synopsis :

Longtemps cantonnée à un « sous-genre » artistique, la science-fiction a gagné ses lettres de noblesse. De la Metropolis déshumanisée de Fritz Lang à Coruscant, la cité-planète de Star Wars, la science-fiction reflète autant qu’elle annonce les problèmes posés par l’urbanisation. En amplifiant certains traits de nos villes contemporaines, la science-fiction imagine un futur urbain souvent cauchemardesque, mais toujours plausible. La ségrégation évolue en sécession radicale des élites (Globalia, Elysium) ; l’insécurité devient émeute permanente (Fondation) ; le maintien de l’ordre se transforme en contrôle absolu des populations (1984, Brazil).

Entre utopie et dystopie, la science-fiction décrit des possibles urbains qui parlent de notre avenir : comment s’organise le partage de la ressource dans une ville sans eau (Negalyod) ? Comment évolue une cité surpeuplée (Tous à Zanzibar) ou surpolluée (Blade Runner) ? L’autosuffisance alimentaire est-elle possible (Les monades urbaines) ? Ces villes imaginaires s’appuient sur un futur désirable ou effrayant et finissent par imprégner nos représentations de l’urbain.

Aujourd’hui, les villes ont plus que jamais besoin d’un récit qui donne un sens à leur devenir. Comment la ville imaginée par la science-fiction peut-elle aider à mettre en cohérence une politique urbaine renouvelée par les impératifs climatiques et de biodiversité ? Et symétriquement, en quoi le projet politique s’inspire-t-il des représentations véhiculées par les imaginaires urbains ?  

Parfois même, la réalité rejoint la fiction : les monades urbaines, des villes autosuffisantes imaginées par Robert Silverberg, s’incarnent dans le Burj Khalifa, un des plus grands immeubles du monde situé à Dubaï. La Sin City de Frank Miller paraît à peine plus outrancière que son modèle, Las Vegas.

Programme :

– 18h Accueil des participant.es

– 18h05  Mot d’introduction (G. Pouyanne)

– 18h10  Présentation des intervenant·es

– 18h45  Table-ronde : détails à venir…

– 19h30  Questions du public

– 19h45  Cocktail de clôture

– 20h30  Fin de l’évènement

Intervenant.e.s :

– Alain Musset, Géographe, Directeur d’études à l’EHESS

– Elodie Doussy, Autrice et urbaniste

– Jean-Yves Meunier, Directeur territoire d’avenir, territoire en coopération, Bordeaux Métropole

– Natacha Vas-Deyres, Essayiste, Chercheuse associée au Lapril, Université BordeauxMontaigne, Présidente du Festival Hypermondes

Animation : Guillaume Pouyanne, Directeur du Forum urbain. 

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